En ce 24 décembre 1677, madame de Sévigné avait, pour le dîner, fait au plus simple. Seulement huit services, pour l’après-messe de minuit, avaient été proposés aux convives au sein de l’hôtel Carnavalet. Potages, rouelles de viande, saucisses, daubes, fritures et courts-bouillons précédaient les premiers plats de résistance composés de langues de porc, langues de bœuf, farces, pâtés chauds, perdrix, faisans, dindonneaux, levrauts et chapons entourant l’agneau de Noël. La marquise s’était dit qu’après tant de viande il fallait songer à passer à un autre goût. Ce qui fait qu’elle avait fait suivre l’introduction déjà roborative par des saumons, des truites et des carpes cuites dans la pâte. Et par esprit de retour, elle avait conclu avant les desserts, par une proposition de viandes légères soit des petits oiseaux, grives, mauviettes, ortolans, cailles grasses que « l’on avale par pur amusement ». Cette diététique d’un autre âge a été précisément renseignée par Georges Lenôtre dans son livre « Paris qui disparaît » paru en 1937 chez Grasset. Au vu de ce que l’on mange aujourd’hui, le titre est pour le moins bien vu. Continuer la lecture
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