En 1998, ce fut la première exposition d’importance après la réouverture du palais des Beaux-Arts de Lille, fermé pendant six ans pour travaux et agrandissement. On avait mis toute la pompe et le faste nécessaires pour l’événement. Un président de la République (Jacques Chirac), un ancien premier ministre (Pierre Mauroy) et une brochette d’élus plus ou moins officiels avaient fait le déplacement, manifestant soudainement pour l’art une passion qu’on ne leur connaissait pas toujours auparavant. Le nouveau lieu accueillit une exposition consacrée à Goya («Un regard libre»). Personne n’en fut étonné, l’établissement possédant deux-chefs d’œuvre absolus du peintre aragonais, deux tableaux de grande renommée connus sous les titres apocryphes « Les Jeunes » et « Les Vieilles ». Des toiles très représentatives du génie de son auteur et auxquelles un singulier destin conférait une dimension quasiment légendaire. Continuer la lecture
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