C’est donc un « immense » acteur qui vient de nous quitter sous une pluie d’hommages et, cela fait déjà deux beaux poncifs inscrits au compteur. Gabin était immense, Belmondo pareil, Piccoli itou et Jean-Pierre Bacri idem. Ce n’est pas compliqué, on leur colle toujours la même étiquette. Jean-Louis Trintignant n’y a pas échappé. Bien sûr par « immense » il faut prendre en compte la dimension immatérielle, car pour ce qui est du cercueil ou de l’urne funéraire, c’est à peu près la même taille pour tout le monde. Il est bien rare qu’un acteur microscopique nous quitte, du reste personne ne se risquerait à le mentionner en utilisant cet épithète. Lorsqu’ils sont moins importants, Philippe Léotard, Wladimir Yordanoff, Étienne Chicot au hasard, on va plutôt évoquer des artistes à la sensibilité méconnue, abonnés aux seconds rôles (deux poncifs de plus) mais ils ne seront pas qualifiés d’immenses à leur sortie de scène, de monstres sacrés, voire de légende (morte ou vivante). Ils auront donc droit à quelques mots aimables sans plus, du moins si l’actualité leur laisse un peu de place. La marque de l’immensité se reconnaît quand les chaînes « bouleversent » ou « bousculent » leurs programmes afin de rendre un salut collectif à ceux qui nous firent rêver. Le nec plus ultra étant la cour des invalides (Belmondo). Continuer la lecture
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