Il aimait les automobiles mais se faisait conduire par un chauffeur. Il était passionné de photographie documentaire mais préférait pour ce faire, employer un opérateur. Et même en voyage d’affaires, Albert Kahn (1860-1940) ne perdait pas le fil de sa vocation d’explorateur distingué. Lorsqu’il embarqua à l’été 1909 pour l’Argentine sur le König Friedrich August, il fit le voyage en première classe. Installé en seconde, son opérateur put aisément photographier les migrants qui s’entassaient en troisième. « Si les Mexicains descendent des Aztèques et les Péruviens des Incas, les Argentins descendent des bateaux » remarquait finement Octavio Paz dans un poème dont l’extrait est affiché dans le cadre de la dernière exposition organisée par le musée Albert Kahn. L’homme qui donna son nom à l’un des plus beaux jardins d’Île-de-France, n’aimait pas se faire photographier. Mais le 26 septembre 1909, lors de la seconde étape brésilienne, cour de la Torre Malakoff, il entra dans le champ de vision de l’objectif. Et sur cet autochrome extraordinaire, en raison du temps de pose, figure en transparence (ci-dessus), la silhouette fantomatique d’Albert Kahn, trésor supposé involontaire de sa photothèque. Continuer la lecture
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