Lorsque l’on tient à sa ligne, c’est forcément avec beaucoup de désinvolture que l’on se présente dans un point de vente qui distribue le « Fondant Baulois », dernière découverte des Soirées de Paris. A cette désinvolture doit succéder un certain sang froid avant de plonger les canines dans la texture particulière de cette spécialité relativement récente, car le produit semble riche. Mais alors après…
…c ’est comme une onde de jouissance qui part directement au cerveau corollairement à l’embrasement des papilles. C’est ainsi que le palais devient une zone hautement érogène sous les à-coups de ce mélange de cacao, d’œufs frais, de beurre à la fleur de sel de Guérande, de la farine de froment et du sucre de canne. Cette friandise relève d’un djihad gourmand.
Il ne s’agit pas seulement du savant mélange des ingrédients et de la cuisson mais de leur résultat. Un texture parfaite que la présence de beurre frais rend adipeuse à souhait, faisant de chaque bouchée un plaisir pouvant durer plus d’une minute. D’autant que l’effet se prolonge bien après la déglutition.
La longueur en bouche du Fondant Baulois en effet, se transforme en sillage chocolaté qui descend jusqu’à la plante des pieds avant de rebondir jusqu’au pertuis de l’œsophage et exploser enfin en saccades aromatiques sur la surface de la voûte palatale tout engourdie encore du premier passage. C’est le fameux effet voiture balai.
Vous voilà devenu une bête pantelante de désir ayant abandonné toute espèce de dignité et vous ne pensez plus qu’à une chose, en manger encore. Honnêtement, il est dur ne pas tout avaler dans la foulée de la première bouchée. Le signal de satiété a beau sonner l’olifant à pleine trompe une fois la première moitié dévorée, à ce stade il n’y a plus de ligne qui tienne, plus de morale qui vaut et pas plus d’amis qui comptent pour lesquels on sacrifierait une part de ce cake méphistophélique.
Bref, le Fondant Baulois est un bon gâteau si je me suis bien fait comprendre. Il a été inventé dans les années 80 à La Baule. La recette a été rachetée dans les années 2000. Enquête faite on peut le commander par Internet, aller le chercher dans différents points de vente parisiens ou carrément se rendre au Comptoir Baulois, 34 rue Godot de Moroy à Paris (9e), établissement apparemment cosy que nous n’avons cependant pas testé. Le mieux étant sûrement de se rendre à La Baule, à la source même du Baulois au chocolat qui jaillit à même le sol, au creux de cette station balnéaire au charme et à l’azur très sûrs.
Miam! Mes papilles le réclament déjà!…
Ca a l’air si bon! (d’autant plus quand les placards sont vides!)
la photo n° 2 est un véritable appel de la Gourmandise !
comment/pourquoi résister ?
Lire ça à l’heure du goûter a tout du supplice… On pourrait faire des commandes groupées ? Envoyer un émissaire à La Baule ? S’abonner comme dans les AMAP, mais en plus glamour ? Parce que le Baulois a l’air plus glamour que le rutabaga, même bio… Question subsidiaire : si à la dernière phrase, il est question du « Baulois au chocolat », c’est qu’il en existe possiblement à d’autres parfums ? A défaut de livraison à l’heure du goûter de ce jour, fantasmons sur des Baulois au café ?
La photo invite à y mettre d’abord le doigt, le lécher doucement, puis …. j’en salive à l’avance !
J’ai goûté le fameux fondant sur place, lors d’un diner chez des amis. A l’arrivée du dessert, les conversations stoppèrent net. On pu entendre la houle mieux que si l’on foulait la grève…