«Pour les fêtes j’ai souhaité surprendre./De crevettes j’emplis des beignets. A la délectation des gendres, /Pas peu fière de mon coup de poignet !»
Originaire de l’Inde, le samoussa est un beignet de fine pâte de blé de forme triangulaire qu’on farcit de viande ou de légumes épicés (piment, coriandre, curcuma…). Au fil de ses voyages planétaires, qui entre parenthèses justifient son orthographe plurielle, ce petit triangle de pâte s’est accommodé de farces diversifiées.
Au restaurant, souvent préparé à l’avance, le samoussa a le cuir dur. Le petit beignet tient du chignon laqué. Ayant mis la main au supermarché sur de fines feuilles de brick dites « croustillantes », j’ai décidé de me lancer. Mais au lieu de farcir mes triangles de pâte de viande, je les ai emplis de bouquets.
Pour une entrée, comptez trois grosses crevettes roses par personne. Je me les procure déjà cuites mais non dévêtues de leur scaphandre translucide. A moi de faire glisser leur tenue Paco Rabanne, les belles gardent ainsi toute leur fraîcheur. Une fois à nu, je leur ôte un petit bout de chair à la queue, que je réserve.
Je fais revenir les pauvrettes émasculées à la poêle dans un mélange huile d’olive/échalotes émincées, poivre/sel iodé auquel j’ajoute très peu de curry. Pas d’excès de sel, l’eau de mer coulait encore voici peu dans leur (unique) veine. Il s’agit juste de faire frissonner ces décapodes, pas question d’en faire du caoutchouc desséché.
Je mixte ensuite les queues réservées avec une petite boîte d’extrait de noix de coco, quelques lamelles de gingembre frais et davantage de poivre que de sel. La mixture doit avoir de la consistance et être épicée juste ce qu’il faut pour être douce sans être douceâtre. Il faut goûter.
Je procède alors à la phase technique, la réalisation des samoussas.
Je coupe au ciseau une fine feuille de brick ronde en son diamètre sans me laisser impressionner par son aspect dentelle. Je replie la partie bombée sur la ligne rectiligne et je pose une crevette avec une cacahuète dans le creux de son ventre au bord de la demi-feuille ainsi repliée. Je recouvre la bestiole d’une cuillère de farce à la noix de coco. Je replie la feuille de brick avec sa préparation vers l’intérieur de façon à former un triangle isocèle, figure géométrique que je duplique autant de fois que nécessaire pour arriver jusqu’au bout de la feuille. Je procède ainsi pour tous les beignets à frire. Qu’on se rassure, une fois la géométrie assimilée et le coup de main maîtrisé (prévoyez de rater une ou deux feuilles..), l’opération s’accélère.
Lorsque tous les samoussas sont roulés, je fais chauffer un mélange d’huile d’olive/huile de tournesol/curry dans une grande poêle. J’y fais revenir les beignets à feu vif, puis en baissant le feu. Les beignets doivent être dorés partout.
La recette allie le goût iodé de la crevette, la douceur exotique de la noix de coco, le craquant surprenant de la cacahuète et le fin croustillant de la feuille de brick.
On peut confectionner ses beignets le matin ou même la veille de leur dégustation et les conserver au frigidaire avant de les faire frire au moment de servir.
Même à l’heure du petit dej, je dois avouer que l’appétit me vient, mais dans la version préparé la veille quand même!
Merci pour cette recette qui me met moi aussi l’eau à la bouche
Je m’en vais la tester ce we…
……et avec des crevettes tout juste sorties de l’haveneau ??
Ou des ormeaux bien frappés ???
Ou un petit filet de vieille ???
Merci merci,
comme d’habitude avec les recettes de Guillemette, j’en salive d’avance et je vais tester cela ce we!
Je vais avoir la tête qui ne rentrera plus dans la toque !
Merci à vous tous et toutes…
au Frigidaire…
Souvenirs, souvenirs !
Qu on aime être tes cobayes, à chaque fois c est un régal,
Pour tes gendres comme pour tes filles!
Ton commentaire me ravit, ma chérie…