Il s’agit d’un mauvais comportement qui n’a pas encore été épinglé par la RATP via ses campagnes rééducatives. Ce sont ces gens qui déchirent les affiches publicitaires et qui obtiennent des effets artistiques parfois ratés (tout dépend de ce qu’il y a en-dessous) et parfois des plus réussis. Un coup de dés n’abolira jamais le hasard disait Mallarmé qui devait s’y connaître.
Ces temps derniers il semble que le phénomène s’accroît, notamment, ce qui est logique, dans les couloirs dépourvus de caméras de surveillance. L’œil et parfois le regard entier se laissent ainsi surprendre et distraire par ces coups de griffes heureux, ces lacérations que l’on devine un peu rageuses.
Ainsi, sous une vilaine affiche saturée par des offres alléchantes de rôti de bœuf au kilo ou de matériel informatique au rabais, apparaît comme une aubaine un visage de femme dont la grâce inopinée atténue d’un coup la dureté de ce monde mercantile.
L’idée forte sinon aimable qui ressort de tout cela c’est que derrière le décor, il y a d’autres décors, de la même façon que derrière une robe on trouve des dessous et que de dessus en dessous on finit un beau jour par trouver le boson de Higgs. C’est parfaitement lumineux, non ?
c’est très mignon
Réveil douloureux de fantômes cachés, querelles d’anges gardien qui en ont plein les ailes à nous suivre, peut-être simplement la mémoire du métro qui passe…