Le Mexique profond, ses paysages arides et sa pauvreté extrême, c’est ce qui se dégage de l’exposition de la Fondation HCB qui se tiendra à Paris jusqu’au 22 avril 2012. Elle met en perspective les travaux de deux grands maîtres de la photographie Paul Strand et Henri Cartier-Bresson, entre 1932 et 1934.
«Je pensais au Mexique comme quelque chose de mystérieux, sombre et dangereux, inhospitalier», disait Paul Strand qui débarque dans le pays, invité par Carlos Chavez, le responsable de la culture au ministère de l’éducation.
La sélection de photos exposées, renvoie une image sombre du Mexique, avec ses paysages secs, ses constructions délabrées et ses habitants qui semblent avoir renoncé à attendre quoique ce soit de la vie. Enfants, vieillards… Leurs regards sont vides ou fuyants. Seule leur piété les tient debout.
Quant à Henri Cartier-Bresson qui parcourt le Mexique avec son Leica et qui au moment de partir se décrète «à vie Français du Mexique», il pose un regard encore différent sur ce pays, empreint de violence et parfois d’espoir. L’une de ses photographies montre en premier plan un vieillard à même le sol et en arrière-plan, quatre femmes discutant, dans l’indifférence totale. La prostitution, l’épuisement au travail… font partie de ces scènes de vie ordinaires mais contrairement aux photos de Paul Strand, on devine à travers certains clichés de familles ou de travailleurs unis, toute l’affection, l’humanité qui les habite.
La Fondation Henri-Cartier Bresson sur le web.