«Danser sa vie». Le titre de l’exposition inédite qui se tient jusqu’au 2 avril prochain au Centre Georges Pompidou, s’inspire des écrits de la danseuse Isadora Duncan, pionnière de la danse moderne. «Mon art* racontait-elle, est précisément un effort pour exprimer en gestes et en mouvements la vérité de mon être (…). Je n’ai fait que danser ma vie».
L’événement, organisé dans l’espace spacieux et aéré de Beaubourg, attire d’emblée ceux et celles qui sont sensibles ou passionnés par ce moyen d’expression. Il peut aussi ravir tout les curieux, prêts à se laisser embarquer dans un voyage artistique au cœur de la danse, proposant plus de 400 œuvres, de 1900 à nos jours.
Le découpage de l’exposition en trois parties (expression de soi, abstraction, performance), l’alternance entre les tableaux et les sculptures (Matisse, Warhol, Auguste Rodin, Picasso…), les photos (la série Distorsions d’André Kertész…) et les vidéos (Merce Cunningham, Pina Bausch…) rendent ce parcours riche et surtout très vivant.
Avec bien entendu des moments forts comme ce -vrai- danseur contemporain qui se meut par terre, à l’entrée de l’exposition ou de nombreux films captivants. A l’instar des danses endiablées de Joséphine Baker pour Alexander Calder (dont on ne se lasse pas) ou de la chorégraphie de Jan Fabre, Quand l’homme principal est une femme.
La danseuse, nue, y livre une performance étonnante, le corps englué (de savon ?), les tétons turgescents, avec notamment un enchaînement de roulades contemporaines, infiniment sensuelles.
Et puis, quel plaisir, de terminer sur une note légère avec le film du spectacle de Jérôme Bel The Show Must Go On (2011) qui marche sur les pas de Merce Cunningham. Il nous invite, avec une vingtaine de danseurs, à «danser nos vies» sur Let’s Dance de David Bowie ou sur I like to move it, avec un humour décapant. Dans une autre salle, six jeunes élèves d’une école de danse n’ont pas résisté à l’appel de la piste de danse…
* dans son ouvrage Ma vie, publié en 1928.
Un régal à venir!
Voilà qui donne très envie de s’y rendre !
J’y suis allée pendant mon séjour parisien, et y suis restée des heures, à en énerver mes amis!