Précieuse collaboratrice des Soirées de Paris depuis Londres, Elisabeth Blanchet est cette semaine en Roumanie. Elle est partie faire de nouvelles photos d’orphelins qu’elle avait rencontrés en 1997. Son reportage avant/après est voué à rendre compte de destinées forcément tragiques.
Sur cette petite photo carrée on voit deux sœurs jumelles à l’âge de 13 ans. Celle de gauche a été victime de trafiquants du sexe et s’est retrouvée prostituée quelque part en Italie. A la suite d’une intervention policière elle a fini par retrouver sa sœur. En 2009 elles se retrouvent en Suisse comme baby-sitters en situation illégale. Elles ont dû prétendre qu’elles avaient une famille pour être acceptées.
Sur ce second cliché pris à l’orphelinat en 1997 se trouve Paul à l’âge de 8 ans. On l’y surnommait «grenouille» car il mangeait des grenouilles crues. Lorsque l’orphelinat a fermé en 2002 il est parti dans une autre institution apprendre le jardinage. Aujourd’hui l’orphelinat est devenu un centre de réinsertion où Paul a retrouvé son ancien dortoir.
Le reportage qu’effectue en ce moment-même Elisabeth Blanchet s’annonce ainsi prometteur. A ses grandes qualités de photographe, s’ajoutent aussi sa qualité d’écriture que connaissent bien les lecteurs des Soirées et surtout son insatiable curiosité qui nous amène à découvrir sous sa plume et à travers l’objectif de son appareil photo, des sujets aussi variés qu’inattendus.
Cette ancienne prof de maths aime profondément son métier pour lequel elle déploie une énergie hors normes. Constamment en mouvement elle suit une vie aventureuse qui ne l’empêche pas de s’occuper de ses deux enfants.
«Each job is an open door to new adventures, encounters and life lessons» écrit-elle sur son site Internet sous la rubrique “about”. Pour cette «free-lance» donc, chaque job est joliment pris comme une porte ouverte vers l’aventure et les rencontres.
Elisabeth Blanchet ne rêve pas d’aventures, elle les vit. Quand elles ne lui tombent pas dessus directement (ce qui lui arrive souvent d’après l’une de ses amies), elle les sollicite. Marcher dans ses pas serait à la fois un risque et un plaisir. La lire et regarder ses photos procure déjà du plaisir. Qu’elle nous offre avec une générosité rare. Happy trails, Miss Blanchet.
Son site Internet en témoigne largement allez donc y faire un tour.
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