L’enseigne «Au petit trou» est trompeuse puisqu’elle laisserait entendre que le restaurant qui se situe juste en-dessous est un bistro parisien classique. Mais ce n’est absolument pas le cas. Une enseigne additionnelle plus modeste, en aplomb au-dessus de la rue, signale au passant que cela s’appelle désormais «Les Dunes» ce qui ne révèle pas non plus qu’il s’agit là d’une des plus sympathiques tables oranaises de Paris.
Oui oranaise, parfaitement, si l’on veut bien noter que la maison est tenue par Ouaiba et son mari, couple dont le cœur, sinon les racines, sont à Oran. Et c’est un vrai plaisir de déjeuner là en profitant de l’inoxydable bonne humeur de Ouaiba. Les pizzas y surclassent la plupart des tables italiennes du quartier, les tadjines sont appétissants, les couscous bons comme là-bas tandis que les bricks sont de bon aloi. L’endroit est indéniablement chaleureux mais attention, il est vite plein, notamment en raison de la proximité du commissariat ou encore à cause de quelques journalistes du quartier qui apprécient -en ces temps difficiles- de déjeuner pour un peu plus de 10 euros.
S’il est besoin d’un petit alibi culturel où tout simplement pour épater sans efforts démesurés votre invité (e), sachez que l’emplacement est réputé avoir été un cimetière et que l’on y aurait enterré Molière en 1673.
Les Dunes, 17 rue Croissant 75002 Paris