On aime beaucoup cette girafe apposée sur l’une des façades de l’Opéra Comique à Paris. En aplomb sur la rue Favart, la façade est un peu triste. Cependant, si l’œil cherche l’évasion, il trouve finalement la tête de ce «mammifère ongulé artiodactyle et ruminant» avec ses fameux motifs en damier sur le cou (du Vuitton avant l’heure).
Depuis la savane, cette girafe qui cherchait des pousses d’arbres à grignoter, a passé son cou par inadvertance dans un de ces couloirs métaphysiques normalement interdits à la circulation et qui font la jonction entre des mondes très différents, pour des besoins de service ou de maintenance technique.
Cette girafe se promène depuis dans les plaines avec en mémoire un fragment d’indicible. Ses consœurs ont bien remarqué qu’elle faisait une drôle de tête mais, jusqu’à ce jour, elles se sont abstenues de toute remarque.
Comme en écho à cette girafe, il y a aussi ce petit pochoir bleu de la rue des Solitaires dans le 19e arrondissement, qui invite le passant à prendre de la hauteur. Et ce personnage juché sur son perchoir, peut se demander si, à hauteur de pochoir, il a d’ores et déjà suivi la recommandation où s’il lui faut au contraire aller encore plus haut. Ce sont les joies ordinaires du «street art» avec effets de savane.
il y a à ce sujet une « fresque », qui a été inaugurée très récemment face à la fontaine stravinsky, un artiste célèbre il paraît, jeff aerosol.
Effectivement, merci du renseignement chère lectrice. L’artiste dont vous parlez a même un site Internet: http://www.jefaerosol.com/