Attention, « Piège Mortel » rue La Bruyère. Sur la scène d’un théâtre. Ouf. Quoique, le danger n’est pas écarté. Le meurtre est peut-être dans la salle, qui sait. Tout cela avec une bonne dose d’humour, c’est comique et tragique. Le « Piège mortel » en question est adapté du roman de l’auteur américain Ira Levin et mis en scène par le turbulent Eric Métayer. Après Broadway, Paris 9e.
Soit donc un exquis mélange de comédie et de polar. On tremble de peur comme de rire avec cette histoire d’écrivain, de scénario volé, ou pas. De voisine voyante allemande (qui en fait trop, dommage) en mur couvert d’armes diverses (et en état de marche), d’admiration en ambition, tout se passe dans un salon. Un décor certes fort réussi mais immobile.
Mise à part la foldingue voisine voyante allemande, le ton est juste, sans excès, ballotant le spectateur du rire aux larmes. On retrouve notamment avec plaisir Virginie Lemoine, épouse soumise. Vraiment soumise ? à voir. Les autres comédiens ne déméritent pas, cachent bien leur jeu. Ils nous font entrer dans la pièce, le spectateur est à leurs côtés, il subit avec délectation les mauvais coups, la magie du théâtre opère. C’est lent et rapide, tout en saccades, mais on se laisse bercer, on se laisse berner.
Il est peu de théâtres offrant une certaine assurance de passer un bon moment. Le Théâtre La Bruyère fait partie du lot. C’est sur cette même scène qu’Eric Métayer a déjà sévi avec « Julie des Batignolles » ou les « 39 Marches ». Envoûtantes « 39 Marches » (Molières de la pièce comique et de l’adaptation) tirées du roman de John Buchan et du film du Maître Alfred Hitchcock. Le metteur en scène les montait quatre à quatre ces marches, dans un tourbillon de numéros comiques. La folie manque un peu aujourd’hui, avec « Piège Mortel », un huis-clos qui ne permet certes pas la grande évasion des 39 Marches.
On se souvient donc avec nostalgie de ces « Marches », mais on profite tout de même du « Piège » pour vivre une belle soirée. Dehors, rue La Bruyère, on se demande comment on a pu s’en sortir indemne, tant l’intrigue était bien ficelée. Riche en coups de théâtres. Oh, quelle chute ! Mais allez donc rue La Bruyère, vous en verrez de plus belles encore.
Byam
« Piège Mortel » au théâtre La Bruyère
L’auteur de la pièce, Ira Levin est l’auteur de Rosemary’s Baby… c’est dire !
« Piège mortel » a fait l’objet d’une adaptation au cinéma par le grand Sidney Lumet avec Michael Caine…
Si vous voulez en savoir plus, lisez ma critique (moins favorable) sur Froggy’s Delight…
Il faut de toute façon saluer le théâtre La Bruyère qui sait accumuler les succès ce qui n’est pas facile pour le théâtre privé de nos jours…
Bonjour et merci du rebond, j’ai parcouru votre « si vous voulez en savoir plus » et trouvé la faute d’orthographe …
Bonjour,
J’y étais le 14 février au soir et cela ne m’a pas du tout emballé…Allez plutôt au St. Georges voisin voir ou revoir « les faux british »….
… Une belle performance cependant, celle de l’actrice qui a remplacé au pied levé la tenante du rôle de la voyante qui s’est malheureusement blessée avant le lever de rideau.
Je n’ai pas trouvé qu’elle en faisait trop par rapport aux autres acteurs, quel courage et quelle prestation même avec le texte en main!