On va dans les grandes brasseries parce que c’est bruyant, parce que c’est gai, parce que c’est bien décoré, parce que la vie y souffle. Dans ce petit club de grandes brasseries parisiennes comme le Zeyer, le Zimmer, le Wepler ou encore La Coupole, le Balzar, sis à l’angle du boulevard Saint-Michel et de la rue des écoles tient bien son rang. L’impression que l’on va bien se «mettre à table», à peine franchi le seuil de l’établissement réconforte.
Pourtant ce samedi 5 mars, nous avons failli rebrousser chemin. Dehors il faisait un froid glacial, et, malgré la réservation prise en début d’après-midi, le serveur qui nous a accueillis nous a proposé sans ciller la table qui se trouvait juste dans l’axe de la porte d’entrée en plein dans l’axe des courants d’air et à un mètre des va et vient.
Les affaires ont beau être les affaires, la salle du Balzar bien moins grande que ses congénères (et donc moins facile à rentabiliser), c’est une faute majeure que de proposer à ses clients de s’installer dans une zone de haute perturbation climatique et de dérangements variés. Cette réflexion est d’ailleurs valable pour la table qui se trouve tout de suite à gauche en entrant : on distinguait nettement une vraie lassitude chez ce client qui n’en était pas à sa première manche ou sac à main dans la nuque vu qu’il se trouvait lui, le pauvre, dans l’espace où l’on se fait ou l’on se défait.
Le froncement de sourcil du client face à la table des courants d’air n’ayant pas échappé à ce pur serveur parisien, nous avons obtenu sans négocier une bien meilleure table sous l’œil tendu de ceux qui, n’ayant pas réservé, observent avec une jalousie entretenue par la faim, l’occupation d’une table de plein droit.
Mention très bien pour le crottin à la salade de mâche et les croustillants de gambas à la mangue, bien seulement pour le bœuf gros sel dont la présentation faisait un peu trop cas d’école au détriment de la saveur et les félicitations du jury pour les profiteroles au chocolat vénéneuses à force d’être irrésistibles. Rien à dire pour la demi bouteille de Crozes de chez Jaboulet : pas d’extase particulière donc mais un bouquet conforme à l’étiquette ce qui n’est plus si courant. Avec les deux coupes de champagne du départ, l’addition se montait à 126 euros ce qui est supportable pour une soirée au final réussie et un service à table à la hauteur. Il faut juste éviter les deux tables de l’entrée déjà décrites qui ne sont pas dignes de l’idée qu’un gérant devrait se faire de l’accueil d’un client.
J’habitais à côté, c’était presque ma cantine 😉
Je confirme pour les tables près de l’entrée, je confirme aussi pour le côté très agréable de cette brasserie moins bruyante et moins courue que les grandes classiques.
A noté ayant vu les livreurs, pas d’inquiétudes sur les produits : les frites par exemples sont bien de vraies pommes de terre transformées en frites dans l’etablissement et non pas du surgelé !
Enfin, mention particulière pour le steak tartare et le baba au rhum…
Ayant réservé une table pour 14h pour 3 personnes, réservation confirmée, retardés par un orage sur notre route, nous arrivons à 14h07; manifestement, nous ne sommes pas attendus et la responsable à qui nous rappelons notre réservation n’a nullement l’intention de s’en préoccuper; deux tables contigües qui se libèrent sont proposées à deux paires arrivées sans réservation; une table de trois personnes, manifestement habituées, leur a été réservée pour 14h30; une fois leur installation, il est clair qu’aucune table pour 3 ne peut nous être proposée avant une bonne demi-heure. Il ne nous reste plus qu’à partir. Très habitués des brasseries que vous citez, il ne nous est jamais arrivé une telle désagréable mésaventure; tant pis pour le délicieux baba au rhum, nous n’y retournerons plus.