Osvalde Lewat, en extérieur nuit

Photo: Osvalde LewatSon programme photographique est nocturne, africain. Il joue avec les couleurs du soir, de la nuit, de l’aube. Avec une si faible luminosité, les flous sont nombreux. Au-delà de la touche artistique, ils donnent un mystère favorable à la réussite de l’ensemble. Cet homme extirpe peut-être une cigarette de son paquet, on ne sait pas.

Osvalde Lewat est née à Garoua au Cameroun, elle est jusqu’au 22 octobre à la galerie Marie-Laure de l’Ecotais au 49 rue de Seine dans le sixième arrondissement.

Auteur d’un beau livre, « Congo, couleur nuit », sorti en 2015, Osvalde a commencé par réaliser des documentaires sociaux et politiques. Elle filme et photographie mais n’expose pas immédiatement les clichés qu’elle prend notamment sur les lieux de tournage. Son travail est sensible, intimiste, visiblement respectueux de ce qu’elle fixe. On aime particulièrement ces scènes qui semblent éclairées à la bougie mais à y regarder de plus près, il s’agit plutôt de dispositifs à pétrole sur des supports qui ressemblent à des canettes d’aluminium. Peu importe.

Sans s’en douter peut-être, elle restitue dans ses photos, ce que le peintre Georges de la Tour savait si bien faire en jouant sur le simple éclairage d’un candélabre, d’un cierge ou d’une bougie. Cela donne des choses très belles, presque affectueuses, simples et complexes à la fois, qui réussissent à attraper notre regard de la même façon qu’elle a su capter l’image. Les tirages ont été faits par Gilles Laurent (I.Labo), une référence dans ce domaine. Le travail d’Osvalde  mérite plus qu’un petit détour au fond de cette cour nichée dans la rue de Seine.

PHB

Photo: Osvalde Lewat

Photo: Osvalde Lewat

Osvalde Lewat. Photo: PHB/LSDP

Osvalde Lewat. Photo: PHB/LSDP

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