Vous l’aviez peut-être remarquée parmi les nombreux rôles secondaires du film de Bruno Podalydès « Bancs publics ». L’autre soir Emeline Bayart donnait un récital dans une cave de la rue de l’Echiquier faisant des cinquante personnes qui s’étaient déplacées une petite foule de spectateurs éblouis. Elle y chantait tout un répertoire de chansons anciennes allant principalement de 1850 à nos jours (anciens). Pour cette heure de gaieté totale, il faut entrer dans une combine qui ne fonctionne que par mail. Mais le résultat est extraordinaire, bien plus efficace qu’une cure de vitamines pour le métabolisme.
Extrait d’une de ses interprétations :
N’allez pas Julie, vous rouler dans l’herbe
Quand Monsieur l’abbé déjeune au château
N’allez pas non plus jouer aux proverbes
Avec les bergers aux tendres flûtiaux.
Et je vous défends, vilaine petite,
Nue dans la rivière, au milieu du bourg,
De dire aux pêcheurs : » je suis une truite.
Me pêche qui veut m’apprendre l’amour »
Il faut entendre Emeline Bayart (1) interpréter cette chanson dont on peut se faire une idée sur Youtube. Son grand talent d’actrice s’y combine avec sa belle voix mutine. Le tout s’agrémente de surcroît de savoureuses vocalises. Emeline Bayart, comme elle le dit dans la chanson « N’allez pas Julie », aime à nous chatouiller les moustaches « pour voir si ça pique ou bien si c’est doux ». On adore.
Durant une heure et quart, accompagnée au piano par le très bon Manuel Peskine, elle captive sans peine un auditoire qui en redemande. Tout y est drôle. Ainsi quand dans une autre chanson, après qu’un homme s’extasiant sur la poitrine de sa dulcinée, celle-ci lui réplique quelque chose comme « dans ce ce que vous dîtes rien ne m’étonne, la plupart de vos amis me l’ont déjà dit ». Il y a là du « Félicie aussi » chanté par Fernandel. Chacun se sent touché et rit de bon cœur car tout au long du récital, c’est une sorte de lessivage de l’âme qui s’opère en dédramatisant en musique nos maux de cœur et de chair.
Le tout avait lieu au sous-sol du restaurant turc le Kibélé, au 12 rue de l’Echiquier dans le dixième arrondissement. La recette est collectée au chapeau. C’est Emeline elle-même qui circule avec le couvre-chef tout en chantant et les billets de vingt euros ont vite fait d’atteindre le bord du réceptacle.
Etonnant personnage que cette Emeline qui n’hésite pas plus tard à aller discuter avec chacun. Et il faut profiter de cette proximité qu’elle nous offre car à n’en pas douter le succès qui l’attend ne lui permettra plus cette simplicité désarmante. Quel talent nom d’un petit bonhomme en bois. N’hésitez pas à aller la voir toute affaire cessante. Son spectacle « D’elle à lui » se refermera un jour comme une parenthèse où bienheureux ceux qui y auront séjourné le temps d’une soirée, ou même deux soirées car il y a en plus des récidivistes dans la salle qu’elle dénonce ravie.
PHB
Régalez-vous d’un « N’allez pas Julie », pour changer la couleur de votre lundi. (Ecoutez ça jusqu’en réunion, c’est encore meilleur).
La vidéo sur YouTube achève de nous convaincre de l’effet réjouissant de cette jeune chanteuse ! Il va falloir mémoriser les rares dates de spectacle…
D’accord avec Philippe et Marie, quelles comédienne et chanteuse réjouissante !
Par hasard et par chance j’ai eu la semaine dernière un aperçu de son talent et je confirme : précipitons nous pour la voir ou revoir !
Extrait remarquable à quand le dvd. S.
Bravo, suis entièrement d’accord : on passe une très bonne soirée ! « les maux de coeur et de chair » n’ont jamais été aussi beaux.
J’ajoute que l’on entend aussi chanter Emeline dans Adieu Berthe, autre film de Podalydes. S.
Voilà une artiste que je viens de découvrir. Je la trouve superbe j’aime beaucoup ses prestations.
quelqu’un aurait il les ^paroles de la chanson » je m’aime »?
j’aimerai bien les obtenir.
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