Voilà trois baudets qui composent le tiercé gagnant. Entre les Places Blanche et Pigalle, la chanson française est chez elle. Les Trois Baudets sont un formidable vivier, un révélateur de talents. On peut miser dessus les yeux fermés, sa programmation est l’assurance d’une bonne soirée (je ne rembourse pas les accidents de parcours). La faute à la nouvelle, jeune et dynamique équipe de direction … et aux moyens déployés par le propriétaire des lieux, la Ville de Paris, qui en a délégué la gestion à 3 Ânes Prod. Imaginez un défilé quasi-quotidien de jeunes pousses ou de signatures fameuses, se succédant en soirées régulières à raison de trois concerts de 15 minutes, une demi-heure puis une heure (plus ou moins) selon le degré de reconnaissance publique. En attendant d’autres trésors, comme le retour de Mell, rendez-vous les 3, 4 et 5 octobre pour trois soirées spéciales en compagnie d’AS Dragon et de Bertrand Burgalat, associés à des premières parties et invités surprises.
Côté finances, vous n’allez pas me croire, vous allez vérifier sur le site puis téléphoner, lassant l’hôte d’accueil à force d’incrédulité. Ce n’est qu’une fois le contrôle de votre billet effectué à l’entrée de la salle par un gaillard aussi aimable qu’armoire à glace, que vous oserez affronter en face toute la vérité sur le tarif de votre prometteuse soirée. 10 malheureux euros. C’est ridicule, vous en conviendrez. Merci tout de même au contribuable local, bienveillant soutien indirect de cette salle. 10 euros, donc pour tant de plaisir, vraiment c’est donné, d’autant plus en comparaison des tarifs pratiqués (j’imagine) par nombre de commerces environnants. Attendez, mieux : le sésame vous ouvrant les portes de Trois Baudets pendant une année (presque) tous les soirs vous sera délivré pour 30 euros. Mieux encore, l’accueil est agréable, le son impeccable, le fauteuil confortable. Pitié, pardonnez-moi, je n’ai en tête aucun point négatif à mentionner, hâtez-vous Boulevard de Clichy, à dos de baudet !