L’escalier tout neuf plonge à partir de la rue de Dantzig jusqu’à la voie ferrée. La transformation prochaine d’un tronçon de la petite ceinture en promenade aménagée progresse. Et c’est tant mieux. D’après le panneau d’information on pourra bientôt (fin 2013 ?) rejoindre le parc André Citroën à partir du parc Georges Brassens et inversement. C’est une bonne nouvelle. Deux kilomètres cinq sur la vingtaine à l’abandon (32 en tout) c’est toujours bon à prendre.
Le vocabulaire utilisé sur le panneau d’information utilise les fameux éléments de langage propre à la municipalité. Il y est question de biodiversité bien sûr mais aussi de « corridor écologique ». Ces deux derniers mots peuvent prêter à sourire tant ils relèvent de la paranoïa environnementale, pourquoi pas « cordon sanitaire » tant que nous y sommes mais nous y sommes.
Il n’empêche. Cette promenade qui promet ne devrait pas soulever trop de polémiques à l’instar du petit saccage qui plane toujours comme une menace au-dessus des serres d’Auteuil au bénéfice de l’élite tennistique. Seul un projet d’accès qui traverserait une résidence à proximité du futur corridor fait semble-t-il grincer les dents des habitants.
Maintenant que le choix a été fait et assez largement accompli de ceinturer Paris à l’aide d’une ligne de tramway, il est bien en tout cas que les parisiens puissent bénéficier de ce territoire appartenant aux Réseaux Ferrés de France. Jusqu’à présent, il n’était possible -légalement- que d’aller à pied de la gare d’Auteuil à la gare de la Muette.
Techniquement l’aménagement se devra d’être léger et donc « réversible » au cas où une nouvelle idée serait susceptible d’effacer la précédente. Sauf erreur, la Tour Eiffel ne devait pas durer jusqu’à nos jours, souhaitons donc longue vie à ce tronçon et pleins d’autres générations de nouveaux tronçons.
A Paris, il y a eu quelques progrès de cette sorte dont on peut se féliciter. Certains se souviendront de la permission, dans les années quatre vingt, d’user des pelouses jusque là interdites, c’est désormais un avantage acquis tout comme la belle coulée verte qui s’étend de Bastille à la Porte Dorée, ou encore, mais plus tard, de l’implantation de sanisettes gratuites ce qui était tout de même un minimum. S’ajoute à cela la possibilité le week-end de vaquer sur un rayon de 50 kilomètres grâce au dézonage du Pass Navigo. On le voit, la discipline du camp s’assouplit peu à peu.
Non, le seul qui pourrait s’inquiéter mais il n’a pas on l’espère cette faculté, c’est le renard qui s’aventure désormais aux abords des Buttes Chaumont. Un parc que longe précisément un tronçon désaffecté de la petite ceinture à laquelle il manque encore, si l’on peut dire, une bretelle d’accès. Mais du côté de Vaugirard, c’est en cours.
Et comment la coulée verte va traverser la rue de Dantzig pour rejoindre le parc Georges Brassens ?
Un pont?
Circulation fermée ?