Quelqu’un s’amuse. Nous avions déjà fait cas aux Soirées de Paris de cet écran Métrobus repéré à la station Miromesnil début avril, écran qui s’était lancé dans une démonstration vidéographique impromptue. Et voilà que le vendredi 25 avril, mais à la station République cette fois, juste avant l’embarquement sur la ligne 11, un autre écran doublement griffé Métrobus et Samsung a lui aussi largué les amarres.
On en raterait son métro de plaisir pour profiter de cette nouvelle boucle de 30 secondes qui nous offre un second set de zigouigouis électroniques joliment colorés quoique de façon moins franche qu’à Miromesnil. Cela donne envie de ressortir l’appareil photo de la poche, de faire trois clichés en vitesse et de les confier à Photoshop pour tenter de parfaire ou du moins enrichir le premier exposé.
On connaissait le détournement de l’affichage par arrachages sauvages, l’auto-détournement quand le logiciel s’affole et le détournement de l’auto-détournement qui permet de grimper encore dans les hauteurs. Quelqu’un s’amuse peut-être à dérégler ces appareils par des interventions illicites ou la machine souffre-t-elle peut-être d’un vice de forme mais au bout du compte nous voilà encore une fois distraits par ce brin d’imprévu.
Voir ou revoir le premier épisode.
Ces objets, tellement technologiques, qui ponctuent notre quotidien ont, comme nous, besoin de poésie, d’Amour, d’attention. Surtout d’attention, car nous finissons par ne plus les voir. Certains tombent en dépression et cafouillent, d’autres explosent et meurent, mais quelques uns relèvent le défi de Diaghilev à Cocteau et ils nous étonnent !
Voilà que la pub numérique déprime… On n’a pas fini!
Et si tu lançais la mode ? Philippe, l’Andy Warhol des métropolitains…