Pour parler comme on cause dans la rue, « Sous Influences », l’exposition qui a débuté le 15 février à Maison Rouge, est une rétrospective non exhaustive des artistes foncedés. Par foncedés il faut comprendre défoncés, sous l’empire de la drogue, bref, des artistes se trouvant « sous influences » de produits psychotropes. Le propos n’est pas très unitaire, le fil rouge zigzague un peu, mais cette exposition n’est pas sans satisfaire notre curiosité et même parfois, nous étonne.
On y trouve ce texte d’Antonin Artaud adressé en 1925 à « Monsieur le législateur de la loi sur les stupéfiants ». Dans cet extrait d’un recueil de poèmes, Antonin Artaud (lui) disait qu’il y aurait « toujours des toxicomanes par vice de forme et par passion » et il déniait à toute autorité le droit à disposer de sa propre angoisse, que seuls les stupéfiants pouvaient adoucir. Un texte d’une violence allant crescendo, que le poète rédigea à l’encontre de gens prétendant substituer leur droit, à la liberté pour les autres de pouvoir consommer ce qu’ils entendaient. Ce qu’un universitaire avait confirmé quelque 70 ans plus tard et qui proclamait l’évidence que l’on n’empêcherait jamais les gens de vouloir « changer leur état de conscience » et qu’il était logiquement vain d’allonger sans cesse la liste de matières interdites.
Toujours est-il qu’au début du 20e siècle, il n’était pas trop compliqué de se procurer de la came et une vieille boîte de pastilles à la cocaïne présentée à la fin du parcours est là pour le prouver, de même qu’une étonnante pipe à opium pour « poilu » taillée dans une douille d’obus.
On entre dans cette exposition en pénétrant mais oui, dans une œuvre assez remarquable de Carsten Höller et intitulée « Swinging corridor ». Lequel agit comme un sas de décontamination pour nous parisiens shootés au Pass navigo, vélibs, forfaits 3G et autres substances narcotiques pouvant provoquer une forte dépendance.
Des anciens comme Cocteau ou Picabia à des œuvres davantage contemporaines comme Errô ou l’incontournable Basquiat la liste hétérogène des auteurs présentés est longue.
Le visiteur ne manquera pas d’être interpellé par des assemblages plastiques beaucoup plus terre à terre comme ce « portrait d’un ami », poignant, caractérisé par une boîte transparente remplie de cuillères usagées par le feu et de seringues dégradées par le temps.
Si la liberté doit pouvoir prévaloir dans la vie, il est aussi permis de rappeler l’enfermement destructeur vers lequel un usage incontrôlé des drogues peut conduire. Comme dans la vie courante et hygiénique d’ailleurs, l‘enfer n’est jamais loin car il est polymorphe et s’adapte à tous les contextes.
C’est toujours un peu compliqué d’aboutir à une dédramatisation objective de certaines substances pouvant vous conduire directement à l’hôpital dans état de paranoïa aigu. L’aimable bar psychédélique qui clôt l’ensemble a ainsi été baptisé « le salon des délices », soit un emprunt clin d’œil à l’acronyme LSD. Certes on ne peut qu’y bruncher mais l’atmosphère bon enfant pourrait laisser entendre à une âme faible que les hallucinogènes n’ont pas plus d’incidence sur la santé qu’une projection en boucle des Bisounours. A toutes ces réserves près, on peut faire un crochet par Maison Rouge qui ne se terminera pas en bad trip.
le salon, pas le jardin [des délices]
Bien vu cher lecteur, je corrige et je vous remercie. PHB
j ‘ aime votre réserve à propos de cette exposition « de foncede « et la séparation ou le chemin de la création artistique nous fait foncer droit dans le mur de l ‘aléatoire et si le mur ,devenu le médium incontounable et reconnu d ‘une cri in compréhensible represente hiéroglyphe mysterieux a webdecrypter pour les generations futures issus d gestes automatiques répétitifs alors que pendant ce temps la les
enfants sont mobilises pour vendre et sollicites pour consommer de la drogue
on apprend stupéfait et indigne (pas tous apparemment ) qu ‘un enfant sur trois à déjà fume « de l ‘herbe « dans le cadre de sa scolarité ,et que ce geste. Qui est censé l amener vers le dépassement de sa personnalité ce
fléau a dénoncer (qui demande du courage ) ,combien nombreux parmi eux vont devenir accros et les porteront plus souvent vers une vie gâchée la prison et , l’overdose ? Plutôt ,que vers une carrière artistique .
les conséquences en sont terribles ,pour eux , c est un piege échec scolaire ,désintérêt pour la vie sociale ,isolement ,rejets de la famille , violence et paranoïa , sante dégradée ,vies gâchées , pour beaucoup de jeunes qui n ‘auront pas le loisir ni le temps Velas donc de devenir des artistes Conscients et responsables
à contrario , et à posteriori
on peut admettre ,car cela n à pas eu les mêmes conséquences dévastatrices
Que des artistes aient ponctuellement , choisis a l ‘ age adulte et conscients de leurs actes (tout en etant réservé pour ma part sur le bien fonde du processus de vérité mais le dessin était la probité de l art et le restera encore et toujours )realises des expériences artistiques sous l ‘ emprise par exemple « de paradis artificiels » dit de la pipe d ‘opium ,de l ‘alcool . A des epoques , autres declencheurs de creation : la foi
ils n engageaient en prise de risque que leur art , Et comme vous le dites une autre epoque Siadmirons certa
Ils étaient artistes en pleine maturité
ont ils fait des œuvres impérissables ? La reponse est Oui pour certains , comme Apollinaire ,Cocteau qui possédaient déjà le talent avant
ces experiences ponctuelles dont il se sont sortis rapidement
alors exacerbé
peut dire comme pour les sportifs
qu ‘ils ont en quelque sorte triches ? Avec eux -mêmes? Sans doute , pas trop grave ! Mais si d ‘ autres , par manque d idees et de talent , cherchent à accumuler du faux ,sur du mauvais à créer Sous l ‘ ’emprise de la drogue?
La pureté en art peut être aussi recherchée , cela a ete le plus souvent le cas pour la majorite des artistes , moins à la mode ?
,Car c ‘est alors conscient de ce que vaut sa creation que l ‘ artiste plein de doutes ce qui est plutôt bon signe « se foncede » en suant comme Cezanne pour mener honnêtement. Son oeuvre Même si ce n est pas toujours réussi ;au moins il ne se ment
pas a lui même . Ni aux autres .
Madelir