Il paraît que certaines nuits on voit des momies égyptiennes qui traversent la rue de Rivoli et gagnent la place du Palais Royal en direction de la Brasserie du Louvre. Et ce n’est pas pour les quelques éléments décoratifs aux tons or du restaurant qui pourraient leur rappeler les masques pharaoniques. Non, pour se sortir nuitamment d’une vitrine d’exposition au nez et à la barbe des gardiens du musée, il faut…
…un des meilleurs Châteauneuf du Pape qu’il nous est arrivé de goûter. Le rouge comme le blanc étaient grandement à la hauteur de la réputation de marque viticole. Une boisson céleste, rien de moins, surtout pour le blanc mais, entre les deux couleurs, cela relève de la sphère privée, difficile de trancher.
Nous avons pris du temps pour les boire et heureusement car, ayant commandé un seul plat, nous avons trouvé le temps un peu long. Le personnel était aimable mais un peu débordé, malgré une salle qui n’était pas comble.
Le tartare méritait la note maximale selon une convive qui en réfrénait l’envie depuis quelques semaines. Quant au hamburger, décidemment toutes les bonnes tables en ont désormais, il était seulement correct avec une présentation avenante et originale qui le rendait au moins pratique à déguster.
Nos Egyptiens dit-on, n’y viennent pas que pour le Côtes du Rhône. C’est ce que nous avons déduit lors de l’arrivée du dessert. En effet, ils apprécient, selon nos infos, la crème brûlée maison qu’un des leurs, étourdi, avait d’ailleurs confondu avec un onguent (leurs fous rires un peu trop caverneux avaient à cette occasion attiré l’attention de la police).
Mais ils se pâment en revanche, action qui devient fort rare avez-vous noté, pour les crèmes glacées. La nôtre était chocolat-pistache et aussi bonne que chez un certain marchand de glaces qui vendait ses cornets du temps d’avant la construction du barrage d’Assouan, c’est vous dire combien le Nil a coulé dans son lit depuis.
Nerveuse, florale, aromatique : une critique gastronomique très Chateauneuf. Cela fait du bien…