«Fleur fruit, fruit fleur… /Délice du palais, enchantement du cœur/S’étaient donné rendez-vous sur le sable, /Une grève chauffée à blanc./La fraise explose son grain, la rose tait sa pudeur/Osmose entre saisons, explosions des saveurs, /Régalèrent la tablée de sublimes parfums. /Et rose elle a vécu l’espace d’un festin».
Premier sourire du printemps, la fraise fait bon ménage avec la reine des fleurs. Mara et Aphrodite sont faites pour s’entendre, qui renaissent chaque année de concert pour le plaisir de nos pupilles et de nos papilles. Le fruit, dans son plus simple appareil, gagne à se voir nimbé du seul voile enivrant de la fleur…
Enfin débarrassée d’insignifiantes couches pâtissières ou couvertures Chantilly (parfois des deux !), la fraise trouve un écrin à sa mesure entre pâte croustillante et nuage parfumé. C’est sa façon de fondre dans nos palais en Chanel n° 5…
Voici la recette.
1° – Procurez vous une pâte sablée au beurre, prête à étaler.
2° – Etalez la pâte avec son papier cuisson dans un moule à tarte. Versez dessus une petite poignée de sucre cristallisée pour la rendre bien croustillante.
3°- Posez sur la pâte étalée une autre feuille de papier cuisson et disposez dessus des haricots blancs, petits cailloux, grains de riz (ou autres) pour cuire la pâte « à blanc » en évitant qu’elle ne se soulève.
4° – Cuisez la pâte ainsi lestée à four chaud (170°) une quinzaine de minutes.
5° – Otez alors la feuille de papier cuisson « du dessus » et remettez la pâte toute nue au four une dizaine de minutes pour bien la dessécher. Surveillez de temps en temps la cuisson pour abaisser la température du four si nécessaire. En fin de cuisson, la pâte doit être à la fois sèche et dorée, mais pas brunie. Avantage de la recette, ces opérations peuvent être faites la veille de la dégustation.
6° – Procurez vous «au nez» de bonnes fraises (Gariguettes, Ciflorettes, Mara des bois) pas trop grosses : plus un fruit est petit, plus il est goûteux… Passez-les avec leur pédoncule très rapidement sous l’eau pour ne pas les « mouiller ». Otez les pédoncules et attendez que les fraises soient bien sèches pour les couper en deux et les ranger sur la pâte en les faisant se chevaucher.
7° – Emparez vous d’un pot de confiture de roses. Dans une petite casserole, faites doucement fondre deux ou trois cuillérées à soupe de confiture. Quand elle est presque liquide, utilisez un pinceau (en silicone, lavable) pour « peindre » vos fraises (c’est jouissif), c’est-à-dire étaler dessus une mince couche de confiture. L’opération donne aux fruits un vernis du meilleur effet, une saveur subtile originale.
Je vous livre le pot aux roses du succès de la recette : le « confit de Pétales de Rose » utilisé provient d’une boutique « Au nom de la rose ». Rien de surprenant s’agissant d’une recette qui se déroule en sept opérations…
À quand la possibilité d’effectuer une commande en ligne ?