Trop vaste, beaucoup trop vaste, le propos de l’exposition sur les moyens de transports dans les villes, est raté. Profus, son rendu manque de clarté. La scénographie réalisée à la Cité de l’architecture et du patrimoine est divisée en 9 séquences et chacune d’entre elles, aurait pu en soi, faire l’objet d’une exposition très ambitieuse. Dommage pour le propos (Comment nos mouvements façonnent les villes) mais…on ne s’y ennuie pas pour autant.
Pour qui aime les photos de gares, d’aéroports, de tramways anciens, de rues embouteillées il y a plus de 100 ans, il y a de quoi se régaler. Ainsi l’aéroport du Bourget à ses débuts caractérise une époque où s’envoler est encore une aventure, une marque d’élégance. Ces gares du monde entier (de Limoges à Chicago…), ce tramway de l’avenue Malakoff à Oran, cette vieille loco, cet intérieur de DS 19, l’intérieur du métro de Londres ou celui de Paris à leurs débuts ou encore le Dymaxion, invraisemblable concept car des années 30: honnêtement la nostalgie nous pince quand l’étonnement ne nous saisit pas presque à chaque coup. S’ajoutent aux photos quelques précieux films d’archives comme par exemple une promenade en métro aérien haute époque.
Cette exposition se serait limitée à un seul thème, le train et ses rails ou l’automobile et ses voies, les plans abandonnés de cités utopiques ou encore le métro à travers le monde, elle le tenait son fil rouge ! Mais tout a été empilé par l’organisateur, y compris le Minitel et la géolocalisation, comme quelqu’un qui aurait eu peur de se faire juger sur ses oublis.
Il n’y a qu’à se déplacer de quelques mètres en sortant, au Musée de la Marine, qui abrite une manifestation (réussie) entièrement vouée à l’histoire de la France et de ses phares pour constater par comparaison que l’une tient la route et l’autre pas ce qui est un comble.
Dommage mais encore une fois, le déplacement à Chaillot vaut tout de même son moyen de transport moderne. Le dimanche 8 avril, les salles étaient combles. Chacun a pu y trouver son compte et son propre fil rouge sans omettre les enfants pour lesquels un espace jeux a été prévu. Non rien de rien n’a été oublié !
Le site de la Cité de l’architecture et du patrimoine.
Vroum on y va quand même