Lors de la semaine de la mode londonienne qui s’est déroulée du 17 au 22 février dernier, la célèbre marque de couture britannique a enchanté les spectateurs par sa capacité d’innovation sur les podiums et à l’extérieur. Assister à un défilé Burberry, c’est se laisser aller à un petit quart d’heure d’enchantement et de pur plaisir esthétique.
De cet événement bisannuel, la marque de luxe britannique, au travers de sa collection Burberry Prorsum, en a fait un événement incontournable, visible des quatre coins de la terre : représentation en directe au sein du site de la marque, écrans géants à des endroits stratégiques de la capitale britannique, Facebook et même «Tweetwalk», un néologisme désignant des envois de tweet en coulisses du défilé. Un sens du show travaillé dans ses moindres détails qui rendrait presque une présence physique accessoire.
Pourtant, cette omniprésence médiatique ne parvient pas à dissuader le spectateur invité de se rendre sur Kensington Gardens. Car pour les intéressés, un défilé Burberry s’accompagne de la certitude d’apercevoir les stars du moment : le mannequin Poppy Delevingne, les actrices Kate Bosworth, Clémence Poésy, Rosie Huntington-Whiteley, et bien d’autres se partageaient ainsi le premier rang de l’événement.
Côté podiums, les rédactrices de mode, acheteurs et autres blogueurs ou simplement observateurs attentifs du secteur sont également assurés d’un véritable moment de création. Car à la différence de pairs qui pourraient se contenter de maintenir l’héritage de marques installées en y injectant quelques touches de modernisme, le directeur général de la création de Burberry, Christopher Bailey, parvient, saison après saison, à innover, tout en restant fidèle à l’esprit de la marque vieille de plus de 150 ans et à sa vocation commerciale.
Un double objectif qui s’est traduit lundi 20 février dernier par un moment de pur bonheur. Sous une musique assourdissante – seul faux-pas de l’événement – signé Joan Armatrading, Rae Morris, Marina & The Diamonds, le défilé, qui a pris le thème de la ville et de la campagne anglaise, a donné à voir une réinterprétation des classiques de la mode purement British : vestes de cavalerie, blousons d’aviateurs, trenchs revisités, lainage made in England, imprimés d’animaux de la campagne anglaise – comme les hiboux ou les perdrix – sur T-shirts, poches surdimensionnées et magnifiques ceintures nœuds ont défini les tendances de la silhouette féminine de l’hiver prochain.
La collection est littéralement magnifiée par un choix des couleurs aux accents d’automne : vert olive, miel, bleu pétrole, bleu granite, bordeaux, cassis, beige sont venus soutenir des matières nobles à l’image du tweed, de la laine angora ou encore de la gaze de soie. Et comme dans toute campagne anglaise qui se respecte, la pluie n’a pas tardé à faire son apparition : le show s’est donc terminé par un orage et une fausse pluie dégoulinant sur les parois vitrées de l’installation du show. De quoi inciter les mannequins à défiler parapluie grand ouvert, sous un déferlement de confettis transparents. Un spectacle des plus aboutis.
Visionner le slide-show du défilé.
Stéphanie Salti, une nouvelle signature haute couture pour des Soirées de Paris qui ne se refusent rien. Welcome home.