The Company Men cumule les stéréotypes

Si la vie est une longue suite de suite de clichés alors «The company men» en est l’un des diaporamas. Le film, réalisé par John Wells, s’intéresse à trois hommes échelonnés dans la hiérarchie d’une grande entreprise américaine en difficulté. L’un après l’autre ils vont être licenciés, y compris l’homme le plus poche du PDG, incarné par Tommy Lee Jones.

La (le) script a bien fait son boulot. Le montage a dû s’opérer avec sa check list en main. Il n’arrive pas à croire qu’il est licencié ? Stupeur retenue: OK. Il doit rapidement vendre sa Porsche et sa maison ? C’est bon chef, nous avons même prévu le plan poignant où il voit la Porsche s’éloigner le volant dans les mains du nouvel acquéreur. Et pour la maison ? Nous n’avons rien oublié boss, il est obligé de la vendre moins cher qu’il l’a achetée et il doit se résoudre à retourner vivre chez ses parents avec sa femme et son fils. 

Rien à dire tout y est, sa femme courageuse qui fait face, le patron de son club de golf qui lui dit (je peux vous voir un instant ?) incroyable c’est pour un problème de cotisation ou encore l’entretien collectif dans une société de reclassement et là, nous en sommes à la 20e minute avec l’impression qu’il manque quelque chose, mais quoi ? Mais oui, le black de service qui a de l’humour, le truc à ne surtout pas oublier, comme de fermer le gaz avant de partir en vacances.

Non ils n’ont rien oublié. Il y a aussi le beau frère de l’ex conducteur de Porsche, interprété par Kevin Kostner qui lui est dans la vraie vie, et le réalisateur a prévu à ce sujet, une liste de détails impressionnante (genre rude, pragmatique, économe de ses mots…) afin qu’on ne le confonde pas un businessman gâté mais franchement, le risque est faible.

La fin du film est surprenante d’originalité. Viré par son meilleur ami (qui ne pense qu’aux actionnaires oh mais quelle surprise), avec lequel ils ont, ensemble, monté la multinationale GTX, le personnage joué par Tommy Lee Jones va, sur la fin, se relever les manches et repartir de zéro en embauchant le 3 troisième mais pas le deuxième qui s’est suicidé en s’asphyxiant dans son garage. Car pour lui, c’était trop. 

Au fond ce qui étonne un peu, ce sont les critiques positives lues ici ou là. Une hypothèse est possible: il leur est déjà arrivé (et là il faut s’incliner) de vendre leur Porsche, de renoncer au golf, de revenir chez leurs parents après avoir vendu leur maison, de compter sur une femme courageuse, de se faire recadrer par leur beau frère qui connaît la vraie vie et… n’en jetez plus, nous sommes accablés. 

La bande annonce sur Allociné

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