Fin novembre, le Carrousel du Louvre a accueilli la 13ième édition de Paris Photo. Ce salon international a rassemblé plus d’une centaine d’exposants, en mettant à l’honneur, pour la première fois, l’Europe centrale, avec des artistes tchèques, hongrois, polonais, slovènes ou slovaques. Au départ, il est toujours un peu vertigineux de se plonger dans cette immense foire de l’image. Mais très vite, on apprécie, d’une galerie à l’autre, chaque univers. Au final, la diversité des œuvres et la richesse infinie des sujets nous font vivre un voyage exaltant au cœur de la photographie historique et contemporaine. Après la délicieuse rétrospective « André Kertesz » au Jeu de Paume, on revoit avec plaisir les œuvres de l’artiste hongrois (1894-1985), comme le Musée d’art moderne à New York mais aussi celles de Brassaï (1899-1984). La Tour Eiffel, par exemple.
Paris Photo posait aussi un regard sur la création émergente d’Europe Centrale. L’artiste polonais Konrad Pustola, par exemple, propose avec sa série Darkrooms (2008) des images énigmatiques et pénétrantes, qui évoquent la chambre noire et les backrooms des clubs homosexuels. Elles montrent ces lieux vides mais encore imprégnés de l’activité qui s’y est déroulée avant la fermeture.
Enfin, le prix BMW autour du thème de la « vision électrique » a retenu parmi ses 20 finalistes la photo de Cig Harvey, Devlin and the fireflies (Robert Klein Gallery), absolument fascinante. Posée au milieu de nulle part, une jeune fille brune, mi-femme mi-enfant, évoque d’abord, avec sa robe blanche, la pureté. Mais son regard perçant et les lucioles qui viennent illuminer ce paysage égaré ajoutent une dimension surréaliste à la photo. Le tout restant mystérieux.
Posée au milieu de nulle part, la jeune fille brune, mi-femme mi-enfant, revêtue d’une robe blanche, évoque d’abord la pureté. Mais son regard perçant et les lucioles qui viennent illuminer ce paysage égaré ajoutent une dimension mystique et surréaliste à la photo.