Il y a un panneau à l’extérieur de la Cour carrée du Louvre destiné à servir de point de repère aux voitures officielles. Ce 19 octobre, la 37e Fiac est pour dans deux jours. Elle s’étalera du Grand Palais à la Cour carrée en passant par le jardin des Tuileries. « Voitures officielles », « entrée VIP »on sent bien qu’il y a deux sortes de publics. Le visiteur à poches vides et le visiteur à poches pleines.
Cette année, dans la seconde catégorie, il y aura monsieur Larry Gagosian, le galeriste newyorkais qui inaugure simultanément sa galerie parisienne rue de Ponthieu dans les locaux d’une ancienne banque et à deux pas de chez Christie’s. Un événement de marché.
C’est amusant en tout cas, de bonne heure le matin, d’observer des préparatifs qu’il est convenu de qualifier de fébriles. Mais c’est vrai que la tension est déjà là comme pour les mariages. Et il y a cette voiture, probablement américaine, qui patiente sous sa housse. Une œuvre, à coup sûr.
L’un des inconvénients de la Fiac, c’est son côté « passage obligé ». Pour peu que l’on s’intéresse à l’art et si l’on veut faire sérieux, il est vivement recommandé d’y aller et de noter quelques détails réels en cas d’interrogatoire ultérieur. C’est ce qu’on appelle la pression. Comme pour ceux qui sont allés voir « des hommes et des dieux » et ceux qui ont négligé d’y aller.
La pression sera nettement moins forte, incidemment, à Cutlog, la foire d’art contemporain qui se tient à la Bourse du Commerce de Paris du 21 au 24 octobre. La précédente manifestation avait livré quelques bonnes surprises dans une ambiance détendue. Ce n’est pas encore un « must »: une bonne raison pour y faire un petit tour.