Dernier message 2016

Cette image a une histoire. Elle présente un détail d’une feuille de laurier ramassée cette année à Pompéi par l’ami, confrère et collaborateur des Soirées de Paris, Gérard Goutierre. Il l’a prélevée parmi les ruines de la citée antique et postée à ma demande pour faire écho à celle adressée en 1917 à Guillaume Apollinaire par Pablo Picasso. Cette relique minuscule figurait au printemps dans la remarquable exposition consacrée à l’écrivain fondateur des Soirées de Paris au musée de l’Orangerie.

La revue Les Soirées de Paris reparaît depuis le mois d’octobre 2010 et revendique le lien avec celle imprimée et diffusée entre 1912 et 1914. Sur les 1610 articles publiés depuis 6 ans sur Internet, 131 avaient Apollinaire pour sujet direct et 229 l’ont mentionné. Trente huit plumes en tout ont contribué à sa renaissance suscitant plus de 3000 commentaires. Que tous soient ici chaleureusement remerciés pour leur engagement et leur fidélité.

L’année 1916 s’était terminée par un grand banquet en l’honneur de Guillaume Apollinaire au Palais d’Orléans, dans un bâtiment qui existe toujours, avenue du Maine. L’époque était incertaine. La guerre embrasait l’Europe et des millions de morts jonchaient son territoire. Et pourtant on s’amusait quand même.

Nous ne sommes pas à la disposition du malheur mais de la vie. C’est pourquoi je souhaite à tous ceux qui liront ces lignes de célébrer l’existence mordicus en dépit des motifs qui nous inciteraient au contraire. Reprise le 3 janvier.

PHB

A propos de l’exposition Apollinaire

Et depuis Youtube, l’indémodable consigne d’Albert Préjean: