Tant qu’il restera une petite salle obscure pour diffuser « Les enfants de Belle Ville », il faut saisir sa chance d’aller voir ce film : foi de parisienne cinéphile renforcée par le témoignage et la caution d’une iranienne avisée. Le maillage scénaristique et sa traduction en séquences sont si réfléchis, si aboutis, que jamais l’on ne s’ennuie.
L’action se situe dans le sud de Téhéran au centre du quartier populaire dit Belle Ville, que coupe une voie ferrée. La tension sous-jacente de cette histoire vient d’un jeune garçon qui risque d’être exécuté pour un crime passionnel qu’il a effectivement commis, dès lors qu’il vient d’atteindre ses 18 ans.
Au départ c’est tout simple : Si la sœur du garçon ou si son copain arrivent à convaincre le père de la jeune fille assassinée par le condamné de renoncer à la loi du talion, il sera naturellement sauvé.
A ce stade la tension est déjà à deux crans au-dessus de zéro et va se compliquer au fur et à mesure que d’autres personnages vont mêler leurs sentiments ou leurs intérêts à l’affaire. Sans compter les préceptes du Coran sur lesquels s’appuie un chef religieux pour en souligner certaines subtilités qui visent à atténuer cette fichue loi du œil pour œil dent pour dent.
Et c’est magistralement raconté. Le spectateur s’installe à l’aise derrière l’objectif de la caméra pour découvrir dès le départ le centre de détention pour mineurs de la capitale et se sentir très vite en sympathie avec chaque personnage qui se présente progressivement, qu’il soit masculin ou féminin.
Ce n’est pourtant pas une histoire à l’eau de rose. Il y a dans ce film plusieurs réalités tragiques qui s’entrecroisent au sein d’un quartier pauvre appelé Belle Ville. C’est un film sans clins d’œil faciles, sans technique de séduction convenue, sans les traits d’humour qui parsèment de nos jours tout bon scénario occidental et dépourvu enfin de toute forme de caricature nuisible. Moyennant quoi, cela fonctionne et de quelle façon.
Voilà une œuvre profondément humaine, attachante et qui plus est dotée d’une vertu documentaire sur certains aspects de la vie iranienne que nous, Parisiens, ignorons. Les acteurs de ce film signé Asghar Farhadi (La Séparation) sont tous au même niveau d’excellence. Un parcours sans faute pour ce long métrage qui nous atteint au coeur.
« Les enfants de Belle Ville » semble tout de même loin de diffuser la même tension que « Séparation », où l’ambiguité, les contradictions de tous les personnages débouchaient sur des relations complexes, des sentiments tout en nuances. Ici, l’histoire est bien plus univoque avec, en gros, les personnages de bonne volonté d’un côté et de l’autre, le père de la victime conduit aux excès religieux par sa douleur et sa rancune. Du coup, l’enjeu du film est réduit à celui de l’intrigue, une attente difficile pour les personnages qui espèrent sauver le condamné à mort et le temps passe très lentement aussi pour le spectateur.
Hello,
Je travaille actuellement au sein de l’agence Ephelide, agence spécialisée dans la promotion d’artistes.
Cette année, nous nous occupons une fois de plus du Festival D’ile de France qui se déroulera du 8 septembre au 14 octobre 2012, à Paris et région parisienne.
Le FIF propose une trentaine de concerts variés allant de la musique classique, aux musiques du mondes et actuelles en passant par le jazz …
En parcourant votre blog j’ai remarqué votre intérêt pour la musique, et je souhaiterais vous proposer de collaborer sur la date du 7 octobre afin de vous permettre de faire des interviews des artistes présents, mais aussi d’assister au concert, et ainsi le retransmettre sur votre site et le faire partager à votre communauté.
Si cela vous intéresse, n’hésitez pas à me faire parvenir vos coordonnées (mails et postales)
En espérant, vous lire très vite
Bien à vous,
(Bonne vacances, si vous l’êtes).
Brazzia.
assistant@ephelide.net